J’envisage ma production artistique comme un moyen pour commenter, réagir, interférer dans les mondes qui nous entourent et nous constituent.
Selon François Dagognet, philosophe, le travail se définit comme «une proportion rationalisée du faire».
Mes productions s’évertuent à s’immiscer dans les interstices de cette rationalité, à créer des porosités entre le travail humain et le travail des choses.
Au regard de l’archéologie et de la géographie, il m’importe de lire et de montrer notre environnement tangible, comme une interface composite, mouvante et plastique, où tout objet est culturel, où toute usure est la trace d’un usage.
C’est penser politiquement notre rapport aux choses par extraction d’objets présents ; comme autant d’artefacts, d’indices matériels.
Donner à voir des objets, des façons de faire, avec pour mission de poser une attention sur des phénomènes plastiques communs, de faibles intensités.
Ou comment les contingences de la vie quotidienne viennent se frotter à des dynamiques telluriques, économiques ou politiques.
Nicolas Doche, artiste, résidant et travaillant à L'Union (31)